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Contentieux Nitrates 2.000 agriculteurs concernés par des mesures jugées « inadaptées »

Le 12 février, l’état représenté par le préfet de région Bretagne, a annoncé des mesures supplémentaires pour améliorer la qualité des eaux brutes. A ce jour, les réactions du monde agricole sont opposées à ces mesures considérées « inadaptées », voire « incohérentes » au regard des efforts déjà réalisés. 2.000 agriculteurs sont directement concernés par ces mesures drastiques. Les professionnels insistent aussi sur le péril qui pèse sur toute la filière : agricole et agroalimentaire.

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Le contexte
La France a été condamnée en 2001 pour non respect de la norme communautaire fixant à 50 mg/l la teneur maximale en nitrates des eaux de surface. 36 bassins versants étaient alors concerné par le contentieux.  Depuis, de nombreux efforts ont été réalisés pour améliorer cette situation. Il reste 9 captages en Bretagne encore concernés par le contentieux. L’état vient d’annoncer de nouvelles mesures renforcées sur ces 9 bassins versants pour éviter une condamnation de Bruxelles.

En savoir plus, lire :
« Contentieux européen « Nitrates » - Mesures renforcées sur 9 bassins versants bretons », en cliquant Ici

 L’annonce des mesures a été ressentie comme un coup de massue par la profession. 2.000 agriculteurs sont directement concernés sur les 9 bassins versants, et selon la profession, l’économie bretonne est directement visée.
Agriculteurs et organismes agricoles s’opposent tous aux mesures annoncées. La mesure à 140 unités d’azote total (organique et minéral) est notamment refusée. Elle est jugée « inadaptée », « inadmissible » et prise sans concertation.

La mesure qui vise une réduction du cheptel sur 4 bassins versants rencontre également une vive opposition des professionnels agricoles (© Web-agri)
Pour la profession agricole, les mesures ne tiennent aucun compte des efforts et résultats déjà obtenus. Les agriculteurs ont investi pour mettre aux normes environnementales leurs structures, traiter leurs effluents. De nombreuses actions ont été mises en place. Les logiques « plan de fumure », « couvert végétal »… ont aussi permis d’assurer des diminutions des reliquats azotés dans les sols. Toutes ces actions contribuent à l’amélioration du taux de nitrates dans les eaux brutes. Une concentration qui a cessé d’augmenter dans les années 90 et qui diminue en moyenne depuis le début des années 2000.
A travers ces mesures, c’est l’économie bretonne qui est visée, estiment aussi les professionnels agricoles. L’agriculture et l’agro-alimentaire sont les premiers employeurs en Bretagne. Les professionnels agricoles s’inquiètent. L’entrevue du 23 février au ministère de l’agriculture n’est guère encourageante. Le  sentiment d’avoir été « entendu mais pas écouté » domine.

Depuis deux semaines les réactions se multiplient. Retouvez ci-dessous, différentes réactions et informations concernant les mesures annoncées par la préfecture.
(cliquez sur le titre de l'article pour le lire en intégralité)

• Fertilisation des sols - 200 agriculteurs bretons manifestent à Lannion

• Plan breton anti-nitrates - La Fnsea veut faire « entendre raison » au gouvernement

• Incident en Bretagne - Yann Wehrling dénonce la Fnsea et le gouvernement

• Contentieux « Nitrates » - « Décisions non concertées, inadaptées et inadmissibles », pour Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest

• Environnement - Manifestation de 300 agriculteurs bretons dans les Côtes d'Armor

• Plan breton anti-nitrates - « On veut déménager l’agriculture bretonne ! » affirme J.-M. Lemétayer

• Contentieux « Nitrates » - Des mesures incohérentes sur le plan technique selon la fédération des coopératives agricoles et agroalimentaires du Finistère

• Contentieux européen « Nitrates » - La Chambre d’agriculture du Finistère s'oppose au dispositif préconisé

• Bretagne - L’Etat plus rigoureux sur la pollution pour satisfaire Bruxelles

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